Têtes d’affiches
Wilfrid Vincent. En gros plan. Prénom Nom et titre d’honneur (conseiller général) en guise de légende. Le mythe dépasse-t-il la réalité ? Pas évident à comprendre. Et pourtant l’affichage public, fin juin 2003 (et réapparu en octobre 2003), sur les panneaux non officiels de la Ville ne semble pas être le fruit d’un acte d’amour isolé d’un-e habitant-e montrougien-ne prêt-e à placarder l’élu de son cœur !
Plus trivialement, on appelle cela de la propagande électorale. A la différence près que celle-ci défend plutôt le culte de la personnalité. Aucun slogan, pas de message explicite. Une communication sans titre. A moins que cette affichage ne traduise une volonté désespérée de reconnaissance. Pire, d’existence face au Maire actuel.
Du coup, on s’y met à deux. Le compère Bassinet, conseiller régional de son état, affiche sa permanence (horaire, date, adresse) à côté de la communication subliminale de Vincent du même nom. Beau programme nihiliste. Belle campagne épurée à un an des élections...
Renseignements pris auprès d’un des protagonistes, Wilfrid Vincent défend la thèse d’affiches « recouvertes » mais aussi « régulièrement arrachées, dans certains cas immédiatement après avoir été posées ». Certes, il ne fait pas bon d’être dans l’opposition municipale à Montrouge : les moyens d’expression y sont contrôlés. Si l’on peut comprendre la volonté de communiquer de la part d’élus, l’utilité de cette présence en quadrichromie laisse perplexe. N’était-ce pas l’occasion de rappeler aux concitoyen-n-e-s les actions engagées dans le cadre des mandats respectifs ? D’informer les habitant-e-s sur des sujets les concernant directement ?
Si les élections cantonales et régionales se rapprochent, on en reste, aux vues de ces portraits, sans voix !