Pas de surprises au salon de Montrouge
52e édition du salon avec pour la première fois un espace reservé à la création design. Il faut bien que Montrouge s’aligne sur les tendances actuelles des autres salons d’art contenporain. Mais là n’est pas le débat. Que nous réserve t-il ? Va t-il y avoir des surprises ?
Malheureusement, le parti pris artistique du commissaire d’exposition, Alain Lamaignère, ne semble pas correspondre à son discours. Certes, je rejoins ses dires et ses volontés, mais ce qui est présenté est simplement dans l’air du temps.
Quant à l’accrochage, il est toujours aussi décevant.
Pourquoi s’entêter à placer des oeuvres dans les escaliers ? Le recul n’y est pas, les visiteurs s’y attardent rarement, bref c’est un manque de respect pour les artistes concernés. Oubliez cet escalier et soyez plus sévère dans la sélection. Messieurs et mesdames les organisateurs du salon, ayez pitié des visiteurs qui arrivent vite à saturation devant tant d’oeuvres alignées sur les murs de l’ancien centre administratif et qui s’interrogent, cette année, notamment sur la grande peinture murale (à l’étage) de très mauvais goût.
C’est avec un large sourire que le maire nous annonce « l’optimisme des artistes » présentés cette année au salon. Un optimisme qui selon lui serait « le présage d’un avenir heureux » ( de l’Art à Montrouge ?). M. Metton se verrait-il le leader d’une nouvelle avant garde artistique : « l’Art Optimiste », ou « Optimistic Art » ? J’attends le manifeste.
Mis à part ces remarques négatives, des oeuvres émergent du lot. Les jeunes talents sont nombreux, une dizaine sortant des beaux-arts. Loin de moi l’envie de faire un liste des artistes à voir en ce moment à Montrouge, je vais tenter de grouper mes favoris.
Non spécialiste du Design que je suis, j’ai tout de même été séduit par quelques pièces. Une retient mon attention tout particulièrement, il s’agit de ce banc magistral réalisé en lamelle de bois signé Alexandre Moronnoz. C’est un mobilier évolutif pour parcs et jardins. Imaginez vous assis sur ce banc, en train de lire pendant que le soleil vient effleurer votre peau.
Reveillez-vous, l’exposition continue et c’est au tour des plasticiens.
Malgré la saturation, des pièces arrivent à sortir du lot.
Et c’est le cas des quatre peintures de Jérémy Liron issus de la série Landscape débutée en 2004. Sa peinture se démarque de toutes ces tendances actuelles qui font de l’imagerie picturale. Jérémy Liron (auteur du blog les pas perdus) s’attache au paysage urbain, marqué par ses architectures, par ses bleus, par ses verts... Notre rapport au monde est alors donné à voir dans son travail pictural. Landscapes est une série en évolution permanente, qui ne se terminera jamais [1].
Cette fois, c’est du dessin et c’est l’artiste Marine Wallon qui réussit à sortir de la masse. Certes le dessin revient à la mode, mais tout comme Jérémy Liron, Marine Wallon se démarque avec sa personnalité. Elle présente cinq petits dessins de sa série Numbers. Il s’agit là d’un trait d’une grande simplicité représentant à chaque fois un personnage avec un fil rouge. Noyés dans les fonds blancs du papier ils s’amusent avec ce dernier. Cet « outil » rouge prend à chaque fois un sens différent dans chacun des dessins.
Sylvain Lang présente un travail vidéo très proche de la peinture. Le sujet est similaire à celui de la peinture d’Anne Worms. Son déjeuner sur l’herbe représente quatre femme sur un fond blanc. Sylvain Lang avec Silicon TV semble mettre en mouvement une peinture digne du siècle d’Edouard Manet . Une plaque de silicon posée sur l’écran modifie complètement notre perception de la vidéo diffusée. Imaginons une peinture de Manet en mouvement, ça donnerait quoi ?
Au salon de Montrouge il y a les artistes qui s’essaient à l’humour. Pour certains c’est raté. Malgré son prix, l’auteur de la vanité en boules de cotillons n’est pas convaincant. Il a beau faire rire le maire, la vanité est vue et revue. Ici, elle est anecdotique et décorative, bref sans succès. J’ai préféré l’humour de cette sculpture de l’artiste Stefano Bombardieri. Un Rhinocéros est soulevé par une sorte de grue et l’oeuvre est intitulée : « il peso del tempo sospeso ». Faut-il traduire ?
Enfin il y a aussi les amateurs de contes. C’est le cas de Joog Hyun Park et Peter Pan et d’Anne Worms et le petit chaperon rouge dans la forêt (des morts). Les deux artistes détournent les contes pour donner deux oeuvres uniques. Peter Pan se déploie sur le sol du salon, pendant que le petit chaperon rouge se fait discret dans sa boîte parmi tous ces grands formats autour de lui.
On note enfin les prêts d’artistes comme Arnal, Pablo Reinoso... Une sorte d’atelier du premier reconstitué avec notamment des oeuvres d’Arman et d’Arnal. Le nouveau réalisme est à l’honneur en 2007.
Malgré certains artistes qui sortent de la masse, le salon de Montrouge reste très consensuel. Il n’y a qu’à voir les prix du jury. Ce qui est montré a souvent été déjà fait ailleurs, nous ne sentons pas réellement de prise de risque de la part des artistes, ni même des organisateurs. C’est bien dommage pour une ville au riche passé artistique. C’est donc un salon mou sans grandes découvertes qu’à choisi de nous présenter la ville cette année. Un salon qui s’aligne sur les foires et les autres salons. Le salon de la jeune création qui devrait débuter dans les prochains mois à la belleviloise semble plus revendicateur.
Pour les prochains salons, il serait préférable d’avoir une selection d’artistes beaucoup plus affirmée. Une réduction du nombre de ces derniers permettrait de laisser respirer leurs oeuvres. « Montrer l’art au grand public » (Alain Lamaignère dans une interview à Almanart) est un souhait respectable, mais le public serait certainement plus intéressé de voir plusieurs oeuvres des artistes et non une seule. Car ce n’est pas avec une unique pièce que l’on peut comprendre un travail artistique. C’est une invitation et encore. Les ambitions sont belles alors n’ayons pas peur de trier et de faire de Montrouge une ville où « l’art se confond avec la vie » [2].
[1] Pour poursuivre avec Jérémy Liron, lire "Le paysage du Salon de Montrouge".
[2] Allan Kaprow l’art et la vie confondus, 1996, Collection centre pompidou.
Bonjour, je suis sylvain lang. Merci pour votre article.
J’expose actuellement au musée des beaux arts de nancy. Toujours le même type d’installation vidéo avec du silicone, sauf que j’ai réinterpréter un tableau celèbre de george de la tour. La scène est rejouée avec une figurante et tournée en vidéo le tout sur grand écran plasma siliconé. C’est un succès.
Pouvez vous me laisser votre mail afin que je puisse vous envoyer le dossier de presse.
Salutations
Sylvain Lang
http://sylvain.lang@dbmail.com
Bonjour, depuis très longtemps, j’espèrais retrouver votre contact. Nous nous sommes connus , je pense vers 1998. Attachée de presse,j’étais alors dans une galerie Place des Vosges j’aimais beaucoup votre travail et souhaiterais connaitre votre parcours. J’ai toujours sur un de mes murs votre "tableau" TEMPS de 1998. Exposez- vous à Paris ?
Lise Weil. 06 15 09 08 52 ou par mail.
Le soir du vernissage, j’ai quand meme vu une installation avec la tête de liste socialiste au milieu d’un petit aéropage...
Le socialisme est il une idée neuve à Montrouge, ou s’agissait il d’un visiteur de marque ?
Je sais, j’exagère !
merci nounours de vos qualificatifs sur les rassemblements socialistes que vous comparez à une volée de moineaux qui prendraient le salon de Montrouge pour un aéroport.
avant d’étaler sa culture, il faut racler le pot de confiture, car comme disait Edouard Herriot, moins on a de culture plus on l’étale, c’est comme pour la confiture.
Mea maxima culpa - mais je persevere.
On dit effectivement aréopage. Le terme désigne d’ailleurs des gens compétents qui conseillent le souverain.
La réaction offusquée que je lis montre qu’il y a aussi peu d’humour à gauche qu’à droite. De ce point de vue, nous n’avons donc rien perdu !
à bon entendeur...
cessez de jaspiner, question d’humour nounours c’est encore l’hôpital qui se moque de la charité ; même l’humour vous en manquez ; de culture il n’y en a pas chez vous alors que vous reste-t’il ? vous ne volez pas trés haut, vous croyez mordre, mais c’est la poussière...donc vous n’avez rien pu perdre de ce que vous n’avez jamais eu.
l’aréopage ce sont, d’abord, des juges compétents ou non ensuite le sens est une assemblée de gens compétents ou savants et non pas de conseillers savants ou non du prince.
C’est vrai : la gauche à Montrouge, c’est de la poussière ! De toute manière, comme le dit le bon sens populaire, il n’y a que la vérité qui blesse.
Soyez que nous avons un point commun : autant de mépris l’un pour l’autre.
Ouïe, du mépris, le mot est fort, on passe de l’humour au mépris. Quelle gauche ? Quelle mépris ? tous cela pour une remarque, quelque peu obscure sur un mystérieux aréopage ... (aussi obscure que ce nnours). Enfin sur le qualificatif de "poussière" (??) ... je pense que ce n’était qu’exercice réthorique de la part du fameux nnours ..
Mon commentaire initial se voulait humoristique, mais m’a valu des réactions au mieux méprisantes sur mon inculture supposée - on pourra en reparler - et surtout outragée de personnes qui doivent etre à cran depuis qu’elles ont vu leur champion perdre une élection que le contexte national et la gestion ’malchanceuse’ des projets de l’équipe sortante (piscine, dépassements de couts...) lui laissaient esperer emporter.
Il est vrai qu’une élection, cela se prépare en amont quand on est déja élu municipal d’opposition, et que les votes des électeurs ne se portent sur l’opposant que si il incarne une rupture potentielle, ou un espoir d’amélioration.
De ce point de vue, la campagne de Montrouge Democrate a été plus efficace, car elle a su représenter un espoir de renouveau et une adhésion réelle au delà des chiffres (qui connaissait Mr Branaa en janvier 2008 ?).
Pour devenir réellement un aéropage (c’est à dire des conseillers compétents et écoutés), et esperer en l’avenir, les amis de Mr WV devront donc se montrer force d’opposition et d’alternative à Montrouge dès aujourd’hui, en votant contre les résolutions qui montrent les défauts de la gestion municipale (par exemple les préemptions et les avenants aux marchés publics), et s’abstenir de réagir de façon épidermique.
Ceci étant, en relisant certains posts sur l’ambiance régnant à l’intérieur de la section PS de Montrouge, je pense que les réactions dont j’ai été victime donnent l’impression que ces témoignages n’étaient pas éxagérés.
Quant à ceux qui me demandent de ne pas jaspiner, il est clair en tout cas que je ne Jospine pas (au sens de perdre une élection annoncée gagnée), ne serait ce que parce que je ne me présente pas !
Mon blog, qui n’exprime pas forcément des idées de droite est accessible par ce lien :
Le seul qui peut sortir le PS de Montrouge du rouge c’est Georges Fernandes.
Lui seul est capable de dire à Vincent que c’est un puceau qui veut donn(er) des cours de sexualité. (lol georges)
La politique c’est un combat qui ce gagne. Il faut sortir l’éternel perdant et mettre à la place un mec ou une femme qui en veut vraiment.
Mr GEORGES est passé au PS ?????
Il était signalé au nouveau centre, puis au centre Démocrate, pourvu qu’il s’y retrouve !, est il non voyant ou sourd ???
Vraiment n’importe quoi !!!
Vous n’avez rien d’autre à foutre ou quoi ???
Mr Georges est un mec super et vous n’arrivez pas à son niveau de gentillesse ni d’implication dans la politique. Ce sont des hommes comme lui qui vont incarnée la futur génération de la pensée politique française. Et vous en connaissez beaucoup des hommes qui sous la menace d’armes ce jette sur une femme et des enfants pour les protégés quittes à prendre une balle à leurs places ? Le courage ce n’est pas ce qui lui manque à contrario de certains autres.
Eh ! l’anonyme , c’est quoi cette histoire de protéger une femme et des enfants au risque de prendre une balle ???? Un souvenir qui te revient ... ne serais-tu pas Mr Georges, en personne, pris en flagrant délit de " je me fais mousser". Au vue des fautes d’orthographe ça me m’étonnerait pas ! Mais point d’accusation sans preuve, n’est ce pas ! mais en tout cas, le doute s’installe. Quant à son niveau d’implication dans la politique, vous me faites bien rire, lui qui n’arrête pas de réclamer un poste à ses petits camarades. Il est comme les autres, ambitieux pour son propre compte.
Droles toutes ces réactions
pas trop en rapport avec le salon initial
avez-vous vu celui de cette année ?
nouveauté pas d’oeuvre dans les escaliers...les artistes respirents, mais il n’y a que de la peinture, ou presque...bof bof bof
pas grand chose...
le salon s’essoufle, les galeries présentes sont moyennes, à part Pascal Van Hoecke...
Voila
bien à vous