La "Gare eXPérimentale" ouvre à Montrouge
vendredi 27 février 2009, par ,
Un drapeau noir, marqué de 2 lettres blanches -XP- flotte depuis peu au 47, bd Romain Rolland, devant le périph’... Qui se tient derrière cet étendard "pirate" ? [1]
A l’origine, le bâtiment du 47, collé à l’immeuble anciennement occupé par Orange (maintenant par La Poste), est une résidence de gendarmerie construite au début du XXème siècle : des appartements sur 3 niveaux, une cour intérieure, des écuries... Cette résidence ayant été désertée depuis le début des années 2000, elle était vide depuis 7 ans !
Jusqu’au mois de décembre 2008, quand l’immeuble a été investi par un groupe d’artistes...
Ils sont 22 à avoir élu domicile dans ce bâtiment déserté, auquel ils ont commencé à redonner vie : peinture, décoration, exposition d’œuvres dans les parties communes...
Ils ont partagé l’espace : d’une part, les appartements / ateliers "privés" de chacun(e), et d’aut re part les espaces communs : lieux de vie et de réunions du groupe, espaces mutualisés de création avec mise en commun du matériel, salles de répétition... Un partage opéré en douceur, en respectant l’intégrité du bâtiment : pas de cloisons abattues, pas de cheminées arrachées...
Ils sont jeunes ou moins jeunes, intermittents du spectacle pour la plupart, et artistes dans des domaines variés : arts numériques audio, vidéo, graphisme, photographie...
Ils ne sortent pas de nulle part, puisqu’ils appartiennent à un collectif d’une dizaine d’associations artistiques fédérant plus de 200 personnes ; associations essentiellement implantées à Paris, en particulier dans le 14ème arrondissement.
Certains ont déjà participé à des occupations de locaux vides, et notamment une gare désaffectée de l’ancienne Petite ceinture de Paris, au niveau de la Porte de Vanves, reconvertie en un lieu d’expositions, de performances, de fêtes... Un lieu alors baptisé "La Gare Expérimentale", dont l’existence aura duré 6 mois, de janvier à juin 2006, jusqu’à l’expulsion.
De cette aventure éphémère, les artistes du 47, bd Romain Rolland ont gardé le nom de leur association (La Gare Expérimentale). Ils en ont aussi tiré certaines leçons, et en premier lieu la nécessité d’une cohabitation sereine avec les riverains. Ainsi, à peine installés, ils ont organisé une journée "porte ouverte" le 18 janvier 2009, à destination des Montrougiens, dont un des principaux objectifs était d’inviter, de rencontrer et de rassurer les riverains immédiats... Pari réussi, semble-t-il.
De même, ils ont sollicité les représentants municipaux, délégués aux affaires culturelles, artistiques, associatives... Pari insensé, celui-là ! Et pas de surprise pour qui connaît la vie municipale, personne ne s’est déplacé...
Bien sûr, tout cela n’est pas légal (pas encore, peut-on espérer) : il s’agit d’un "squat", pas encore d’une "résidence" d’artistes. Est-ce pour cela que la Mairie n’a pas donné suite ? Ou est-ce, plus tristement, par manque de curiosité ? [2]
La légalité, le collectif cherche à l’obtenir : il a pris contact avec l’AFTRP, propriétaire du bâtiment et organisme d’Etat, pour leur demander l’obtention d’un bail précaire, pour 1 an au moins. Une démarche qui fait son chemin...
Pour qui a connu l’essor des squats au début des années 80, "La Gare Expérimentale" (du nom désormais donné au 47, bd Romain Rolland) n’a que peu de points communs avec les squats qui ont vu le jour à Paris, notamment dans les 19 et 20èmes arrondissements, entre 1980 et 1985.
Le principal (point commun) reste l’occupation de bâtiments laissés à l’abandon, de logements longtemps inoccupés. Pour un intermittent du spectacle ou un artiste, il est difficile, voire impossible, de trouver un logement ou un atelier... Au-delà de cet objectif commun, les projets semblent différer sur le fond.
Les squats des années 80 reposaient avant tout sur une affirmation politique : souvent liés aux mouvements autonomes et anarchistes, ils luttaient contre la propriété, prônaient l’autoréduction et "descendaient dans la rue" pour se frotter aux forces de polices. [3]
Ici, comme dans certaines expériences plus récentes [4], le projet est d’abord artistique, culturel et social : construire un espace permettant aux résidents de vivre et de créer, de s’ouvrir à d’autres associations, aux habitants, de fédérer des initiatives locales, d’accueillir des expositions, des spectacles vivants...
Dans la forme, la différence est également frappante : beaucoup de squats des années 80, très éphémères et souvent expulsés rapidement, vivaient dans un joyeux bordel et les volutes de fumées (licites ou illicites), n’avaient pas le temps d’embellir les lieux, s’occupaient peu (!) des questions de sécurité... Bref, comme l’avaient rêvé les soixante-huitards, la violence "autonome" en moins, on y "jouissait sans entrave" ! Au 47 bd Romain Rolland, le temps ayant passé et les moeurs ayant sérieusement changé, l’espace est "clean" et il est par exemple interdit de fumer dans les étages, d’abord par respect des non-fumeurs et des enfants, mais aussi pour des questions de sécurité (la structure de l’immeuble étant essentiellement en bois) : les habitants du lieu ont intelligemment compris que pour que leur installation ait davantage de chance de durer, il est nécessaire d’être irréprochable en matière de sécurité.
Ce n’est pas la première fois qu’un tel lieu voit le jour à Montrouge. Dans les années récentes, le "42" [5] (de la rue Victor Hugo) a connu en 2004 une existence aussi éphémère que légale, puisque c’est le propriétaire qui avait accueilli des artistes locaux en résidence, avant de devoir revendre son bâtiment. Par la suite, l’ancien immeuble des éditions Albin Michel (situé rue de la Vanne) a été occupé en 2007, par des artistes de l’association Curry-vavart [6], qui ont quitté les lieux au bout de quelques mois, en accord avec le propriétaire des lieux.
Deux entreprises intéressantes, pourtant ignorées par la Mairie, dont la curiosité artistique ne déborde pas le cadre du triptyque officiel : Salon de Montrouge, Biennale de la Jeune Création Européenne et Miniartextil [7].
Deux entreprises qui ont été ouvertes aux Montrougiens, puisque dans les deux lieux, des journées "porte ouverte" furent organisées. Comme est ouverte aux propositions extérieures, "La Gare Expérimentale". D’ores et déjà, deux troupes théâtrales y trouvent une salle de répétition (une denrée rare et chère en région parisienne...), des groupes de musique viennent y répéter (en journée, pour ne pas gêner les riverains), un festival de court-métrages devrait être projeté, un atelier d’écriture de scénarios est en préparation...
Quant à MontBouge, il y a été accueilli un dimanche après-midi [8] ; 2 jours à peine après cette prise de contact, L’association "La ville est à nous" [9] tenait une réunion interne au 47, bd Romain Rolland : une salle de réunion associative a été aménagée, qui est volontiers mise à disposition…. Et pour les prochains mois, des projets se bousculent déjà dans les têtes : expositions, rencontres, fêtes... En particulier, "La Gare Expérimentale" ouvrira ses portes pour une journée "court-métrage" le 28 février [10] (pour en apprendre encore davantage sur "La Gare Expérimentale", se reporter au bonus video de Franck, proposé à la fin de l’article)
Seule condition, la pérennité de cette expérience ! Alors, plus que jamais, souhaitons longue vie à "La Gare Expérimentale" ! Et encourageons les Montrougiens à soutenir cet espace unique à Montrouge...
La gare eXPérimentale
envoyé par MontBouge
NOTE DES AUTEURS :
3 jours après publication de cet article, quelques corrections y ont été apportées, à la demande du collectif d’artistes de la "Gare Expérimentale", pour préciser ou actualiser certains points.
De même, après la contribution de Jean-Eric Branaa sur le forum de MontBouge et suite aux précisions apportées par le collectif, un paragraphe -rappelé ci-dessous- a été amputé de sa dernière phrase, qui concernait directement M. Branaa :
"De même, ils ont sollicité les représentants municipaux, délégués aux affaires culturelles, artistiques, associatives... Pari insensé, celui-là ! Et pas de surprise pour qui connaît la vie municipale, aucun ne s’est déplacé ; pas même le tout nouveau délégué à la démocratie locale, Jean-Eric Branaa, qui devrait pourtant s’intéresser à tout ce qui peut concourir à la vie de la commune et de ses quartiers"
Par souci de clarté, nous republions ci-dessous la réaction de Jean-Eric Branaa ; suivie de la lettre que nous lui avons adressée en retour, sa contribution appelant certaines mises au point.
La réaction de Jean-Eric Branaa :
"Bonjour, Je prends la peine de vous répondre personnellement car je constate avec regret que Montbouge glisse inéluctablement sur la pente de la plainte permanente et "du donneur de leçon" : "La mairie fait tout mal et NOUS, nous sommes des gens très bien." C’est un postulat manichéen que je trouve pour ma part plutôt dérangeant et le peu d’ouverture d’esprit n’attire pas ma sympathie. La polémique se glisse décidément partout sous votre plume, même là où on ne s’attend pas à la trouver. Mais il n’est jamais bon de bâcler son travail : ainsi, pour compléter votre information, je vous fais savoir que je connais le lieu et que je l’ai visité, avec Arthur pour guide. Il est également faux de prétendre que j’ai été "invité" en tant que maire-adjoint. Aucune invitation de la sorte n’est enregistrée en mairie. J’ai, suite à ma visite, été invité par le collectif d’association pour discuter de leurs projets et j’ai en effet accepté cette rencontre, comme je le fais à chaque fois que je suis sollicité. Aussi, s’il s’agissait pour vous de prétendre que les élus ne s’intéressent pas à leur ville, il faudra trouver un argument plus probant. Il y a très certainement de nombreux sujets que j’ignore, mais je m’attache, comme le font l’ensemble des élus locaux de ce pays, qu’ils soient de gauche, du centre ou de droite, à servir ma commune de mon mieux. Enfin, l’esprit d’ouverture et de dialogue aurait dû vous pousser à vérifier vos informations en me contactant avant la publication de l’article. Un minimum de professionnalisme aurait pu vous y faire penser également. Une dernière information qui vous manque aussi semble-t-il : je reçois TOUS les Montrougiens TOUS les matins de la semaine, et sur rendez-vous le reste de la journée. Ce droit s’étend également à vous ; n’hésitez pas à en abuser.
Dans l’attente du plaisir de vous recevoir,
Jean-Eric BRANAA, Maire-Adjoint, Montrouge"
Notre réponse :
M. Branaa,
Suite à la publication de l’article sur la "Gare Expérimentale", vous avez usé de votre légitime "droit de réponse" dans les colonnes de MontBouge, pour réagir au court passage vous concernant. Votre réaction appelle, d’abord une mise au point, puis quelques réponses de notre part.
D’abord, la mise au point : après recoupement avec les artistes de la "Gare Expérimentale", il est exact qu’ils n’ont pas "formellement" invité les élus municipaux à leur opération "porte ouverte". En fait, ils ont, peu après leur arrivée sur la commune, pris contact avec la Mairie ; et devant le peu d’attention manifestée, ils n’ont pas jugé utile de relancer la municipalité à l’occasion de leur opération. Quand on connaît le fonctionnement interne de la Mairie, on peut considérer comme probable que la plupart des adjoints au Mairie n’ont été informés ni de l’occupation du 47, Romain Rolland ni des démarches engagées par les artistes y résidant. Il est donc à tout fait possible que vous n’ayez pas, M. Branaa, eu vent de leur entreprise.
Dont acte ! Nous avons donc supprimé la phrase vous incriminant directement.
Ceci étant fait, la tonalité et le contenu de votre courrier nous obligent cependant à revenir sur certains points.
En premier lieu, vous nous accusez de manichéisme en usant vous-même d’une formule, pour le moins, réductrice et simpliste : "La Mairie fait tout mal et NOUS (MontBouge), nous sommes des gens très bien". Si nous n’avons pas la prétention de croire que nous sommes "des gens très bien", il est vrai que Montbouge est souvent critique vis-à-vis de la municipalité ; vous l’étiez vous-même il n’y a pas si longtemps…Cependant, votre propos caricature la réalité : le premier objet de ce webzine est de parler de la vie locale, de ses habitants originaux, remarquables..., de certains de ses lieux, de ses boutiques... dans le but de les faire connaître. Et lorsque nous formulons une critique à l’encontre de la Mairie, nous préférerions que nos commentaires permettent un dialogue avec les élus, plutôt que de leur inspirer du mépris pour notre entreprise.
L’article concernant la "Gare Expérimentale" est une parfaite illustration de notre intention, et le contraire de ce que vous appelez "la pente de la plainte permanente" : faire connaître une expérience se déroulant dans la commune et qui nous intéresse. Dans ce long article, seules 3 courtes phrases mettent en cause la Mairie et ses élus, soulignant non pas qu’ils font tout mal, mais qu’ils s’intéressent d’ordinaire peu aux initiatives "originales", préférant en matière artistique, se concentrer sur les manifestations officielles. A propos de ces dernières, nous avons d’ailleurs pris soin, non seulement de les citer, mais de signaler les dates du salon "miniartextil 2009" et de créer des liens vers le site officiel de la Mairie pour inciter le lecteur à s’y intéresser ; preuve que nous jugeons pas forcément tout négativement...
Le manichéisme n’est pas forcément là où l’on croit : à quand un "renvoi" vers MontBouge dans Montrouge Magazine, par exemple vers des articles faisant une large place à des montrougiens exemplaires (Francine, qui n’a jamais quitté Montrouge depuis qu’elle y est née en 1915, Raymond Federman - écrivain, Marc Alaux -voyageur en Mongolie, Nicolas Trüb -inventeur installé à Montrouge, et beaucoup d’autres...) ?
Deuxième point, le plus important : vous jugez que "nous bâclons notre travail", avant que vous ne "complétiez notre information" en soulignant que contrairement à ce que nous avons écrit, vous vous êtes rendu à la "Gare Expérimentale".
Pour avoir vérifié cette information auprès des artistes du lieu, nous prenons acte que vous avez effectivement visité le lieu, en compagnie d’Arthur, un des membres du collectif. Mais vous avez "omis" de préciser la date de votre visite : le 1er mars...
Un court rappel de la chronologie s’impose donc pour rétablir la vérité des faits :
18 janvier : opération "porte ouverte" de la "Gare Expérimentale"
25 janvier : 3 membres de Montbouge visitent le lieu
27 février : l’article incriminé est publié dans MontBouge (regrettant que la Mairie et vous-même, M. Branaa, ne se soient pas déplacés)
1er mars "vers midi" : vous visitez, la "Gare Expérimentale", accompagné d’Arthur
1er mars : à 14h16 exactement, vous répondez à notre article sur le forum de MontBouge
Chronologie dans laquelle tous les lecteurs constateront qu’à la date de publication de l’article, vous n’aviez pas encore visité le lieu ; que nous pouvions alors légitimement regretter le manque de réactivité des élus. Si, comme vous nous le suggérez, nous avions "vérifié nos informations en vous contactant", nous aurions fait le même constat : pas (encore) de visite d’élus au 27 février.
Peut-être que, vous contactant avant le 27 février, date de la publication, vous nous auriez annoncé votre intention de vous rendre à la "Gare Expérimentale"... A moins que, comme la chronologie peut le laisser penser, vous ayez décidé de visiter le lieu après avoir lu notre article (le 27 ou 28 février)... Loin de toute polémique (dont vous nous accusez d’abuser...), nous préférons penser que votre envie de connaître la "Gare Expérimentale" est indépendante de notre article et surtout sincère ; et que, s’il y a un renouveau de la politique municipale en matière culturelle venant de vous et des nouveaux élus "Modem", c’est tant mieux !
Troisième petit point en corollaire : vous nous faites un début de procès d’intention en écrivant que "si nous prétendions que les élus ne s’intéressent pas à leur ville, il faudrait trouver un argument plus probant" : rien de tel n’a jamais été écrit dans MontBouge. Répétons-le, c’est le manque de curiosité et l’absence d’une politique culturelle "audacieuse" que nous regrettons.
Ceci dit, si nous ne pensons pas que les élus se désintéressent de leur ville, nous gardons le droit de critiquer la manière dont ils s’y intéressent ; et de rester lucide quand vous décrivez la vie municipale avec une naïveté surprenante, pour ne pas dire plus : "l’ensemble des élus locaux de ce pays, qu’ils soient de gauche, du centre ou de droite, s’attachent à servir leur commune de leur mieux". Vous concernant, nouvel élu de Montrouge, nous sommes tout à fait prêts à croire à l’intérêt que vous portez à votre commune, et à ses habitants. Le bilan devra être fait plus tard, sans procès d’intention a priori.
Vous nous reprochez également de ne pas faire preuve "d’un minimum de professionnalisme, qui aurait pu nous faire penser à vous contacter avant publication". Vous avez raison sur un point : nous ne sommes effectivement pas des "professionnels". Cela dit, le fait de vous citer, M. Branaa, dans un article, n’oblige pas -même un "pro"- à vous interviewer. Nous serions également "donneur de leçons" : nous n’avons pas cette prétention-là non plus, à moins que cette expression soit synonyme de droit d’exprimer ses opinions...
Pour finir : contrairement à ce que votre dernière assertion insinue ("une dernière information qui vous manque aussi semble-t-il"), nous savons évidemment que "vous recevez TOUS les Montrougiens TOUS les matins de la semaine...". Et vous savez que nous le savons puisque vous nous avez directement écrit (courrier du 27 janvier, adressé à "La ville est à nous", association dont dépend MontBouge), pour nous convier à vous rencontrer à propos de la mise en place des conseils de quartier.
Soyez-en sûr, nous n’hésiterons pas, selon vos propres mots, "à abuser de ce droit", de vous demander un rendez-vous, en espérant que notre échange se fera dans un "esprit d’ouverture et de dialogue", pour reprendre votre expression ; et ce malgré le ton de votre courrier dont le manque de courtoisie -chacun aura pu en juger- va bien au-delà des quelques mots écrits à votre encontre dans l’article incriminé (dernier exemple ajouté aux citations antérieures : "le peu d’ouverture d’esprit n’attire pas ma sympathie").
Dans l’attente de notre rencontre, à propos des conseils de quartier
Nathalie et Erik Zolotoukhine
[1] Après publication de cet article, quelques corrections y ont été apportées, à la demande du collectif d’artistes de la "Gare Expérimentale", et suite à la réaction d’un élu, Jean-Eric Branaa. Pour en savoir plus, lire le post-scriptum publié après l’article -cf ci-dessus
[2] A titre de comparaison : il y a quelques années, on pouvait croiser Jacques Toubon, alors Maire UMP du 13ème arrondissement, aux journées "portes ouvertes" des Moulins de Paris, qui furent pourtant occupés illégalement par les artistes avant de devenir quelques temps une "institution" autorisée. Mais il est vrai que Jacques Toubon fut aussi ministre de la Culture, et donc (sans devenir pour autant un gauchiste "pro-squatter") probablement plus curieux et ouvert (que les élus montrougiens) en matière artistique.
[3] Sans comparer leurs positions politiques qui divergent sur de nombreux points, les squats des années 80 ressemblent en fait davantage aux squats organisés aujourd’hui par le DAL.
[4] Le plus connu des squats artistiques de Paris est sans doute le 59Rivoli, qui a vu le jour en 1999... MontBouge avait dressé, dès 2004, le portrait de Stoul, artiste Montrougienne, qui avait également investi le lieu.
[5] Pour se souvenir, lire Le 42 fête son printemps et Fin du 42
[6] Pour en savoir plus, lire Bonjour / Au revoir, Adieu...
[7] La 5° édition de Minartextil est ouverte entre les 13 février et 6 mars 2009.
Pour trouver les nombreux articles de Montbouge sur les salons d’art de la Ville, taper "Salon d’art", "JCE" ou "Miniarterxtil" dans le moteur de recherche, en haut de la page.
[8] Un grand merci aux résidents -mention spéciale pour Mireille !- pour leur accueil chaleureux, et l’agréable visite guidée des locaux.
[9] Association locale dont dépend MontBouge.
[10] Pour tout contact et informations : contact@gareexperimentale.org
Bonjour,
Je prends la peine de vous répondre personnellement car je constate avec regret que Montbouge glisse inéluctablement sur la pente de la plainte permanente et "du donneur de leçon" : "La mairie fait tout mal et NOUS, nous sommes des gens très bien." C’est un postulat manichéen que je trouve pour ma part plutôt dérangeant et le peu d’ouverture d’esprit n’attire pas ma sympathie.
La polémique se glisse décidément partout sous votre plume, même là où on ne s’attend pas à la trouver. Mais il n’est jamais bon de bacler son travail : ainsi, pour compléter votre information, je vous fais savoir que je connais le lieu et que je l’ai visité, avec Arthur pour guide. Il est également faux de prétendre que j’ai été "invité" en tant que maire-adjoint. Aucune invitation de la sorte n’est enregistrée en mairie. J’ai, suite à ma visite, été invité par le collectif d’association pour discuter de leurs prjets et j’ai en effet accepté cette rencontre, comme je le fait à chaque fois que je suis sollicité.
Aussi, s’il s’agissait pour vous de prétendre que les élus ne s’intéressent pas à leur ville, il faudra trouver un argument plus probant. Il y a très certainement de nombreux sujets que j’ignore, mais je m’attache, comme le font l’ensemble des élus locaux de ce pays, qu’ils soient de gauche, du centre ou de droite, à servir ma commune de mon mieux. Enfin, l’esprit d’ouverture et de dialogue aurait dû vous pousser à vérifier vos informations en me contactant avant la publication de l’article. Un minimum de professionnalisme aurait pu vous y faire penser également. Une dernière information qui vous manque aussi semble-t-il : je reçois TOUS les Montrougiens TOUS les matins de la semaine, et sur rendez-vous le reste de la journée. Ce droit s’étend également à vous ; n’hésitez pas à en abuser.
Dans l’attente du plaisir de vous recevoir,
Jean-Eric BRANAA, Maire-Adjoint, Montrouge.
MERCI DE CONNER PAR ÉCRIT LE MAIL DE CONTACT POUR JOINDRE L’ASSOCIATION AFIN QUE NOUS PUISSIONS LES SOUTENIR AU MOINS VIRTUELLEMENT
CORDIALEMENT
Oubli de notre part effectivement du contact mél de l’association !
Plus que du virtuel, c’est bien de connexions réelles dont il s’agit afin de développer des projets concrets : contact@gareexperimentale.org.
Et voilà que les branaa et Georges Cop vont rendre des visites aux squatteurs. Il faut y envoyez la police pour les faire sortir d’un immeuble où ils n’ont rien à y faire. Je ne paye pas mes impôts pour loger des "artistes" gratuitement.
Le drapeau noir flotte sur la gendarmerie, les flibustiers peuvent s’enorgueillir de ce fait d’armes, quand on sait que la nuit cet endroit est pire qu’un château-fort, tant ces intermittents du spectacle sont peu accueillants. Allez-y voir et vous verrez, derrière l’entrebaillement de la porte d’entrée ( quand elle est ouverte) trois ou quatre personne prêtes à expulser "manu militari" ( puisqu’ils succèdent à des gendarmes !) tout "indésirable" !
Mais le brave couple ZOLOTHOUKINE est couché à cette heure-là ou alors sa parfaite mauvaise foi lui a ôté tout bon sens, y compris artistique.
Alors ces alter ego de Catherine Deneuve et de Gérard Depardieu se logent gratuitement aux frais du pôvre contribuable,
soit dit en passant les gendarmeries ne sont pas propriété communale comme cet article d’une totale hypocrisie le laisse accroire.
Réaction rapide qui méritera complément d’infos :
concernant la visite et l’intérêt de Jean-Eric Branaa (merci de nous lire) et de notre fameuse posture manichéenne (merci pour l’épithète) : quand avez-vous visité ce lieu ? Lors des Portes ouvertes organisées par le collectif d’artistes ? Suite à la diffusion de notre article ? La date de votre visite confirmera ou infirmera nos propos... vérifiés préalablement avant diffusion. Juste une remarque : ce n’est pas parce que l’on cite votre nom qu’il faut systématiquement vous interviewer.
concernant le couplet "ces artistes vivent sur nos pauvres deniers de contribuables" : merci de chiffrer cette affirmation ... d’autant que l’AFTRP est propriétaire du bâtiment (comme le précise l’article malgré les écrits polémiques d’un de nos lecteurs). En clair : cela ne coûte rien aux contribuables montrougiens. Mieux, cela peut leur rapporter un lieu de vie artistique et culturel gratuit à notre commune !
En espérant que cet article fasse connaître ce lieu hors norme... Rôle d’information que MontBouge souhaite développer.
Cela ne coûte rien au contribuable montrougien, c’est un fait, mais au contribuable national, si, car qui se soucie des bâtiments nationaux qui ça et là sont occupés par des profiteurs de tous accabits, en tout cas pas monsieur Henry qui s’en réjouit avec MontBouge.
Ceux qui gaspillent les sous du contribuable trouvent des gogos pour les louer.
J’ajoute aux propos de Franck, et pour rebondir sur le thème classique et quelque peu poujadiste du "c’est nous qui paye", que n’en déplaise à notre lecteur anonyme, je préfère effectivement, à titre personnel, voir des locaux laissés vacants DEPUIS 9
ANS par l’Etat (d’ailleurs également aux frais du contribuable, pour un SERVICE NUL, ce qui devrait tout autant déplaire à notre lecteur effarouché), être occupés par des artistes créateurs ; qui plus est, lorsque ces artistes souhaitent obtenir un bail précaire pour résider dans ces lieux en toute légalité et qu’ils ont fait les démarches en ce sens. J’ajoute car ce n’est pas écrit dans l’article, que les occupants du lieu ont clairement expliqué que si l’Etat prévoit effectivement de réinvestir le lieu pour une de ses activités, ils s’en iront sans poser aucune difficulté.
Et comme Franck, je reprécise que l’article n’insinue en rien que la commune de Montrouge est propriétaire des lieux, puisqu’il est CLAIREMENT ECRIT que le 47, Romain Rolland appartient à "l’AFTRP, propriétaire du bâtiment et organisme d’Etat".
Il est du droit de chacun de ne pas apprécier l’existence d’un tel lieu alternatif ; il l’est moins d’énoncer ses fantasmes, en oubliant de lire ce qui est écrit noir sur blanc...
Voler l’Etat ce ne serait pas du vol, à moins que le vol alternatif ne soit pas punissable, belle conception que propage Montbouge dans ses colonnes.
l’"effarouché" comme vous l’écrivez est indigné par vos propos qui feraient que n’importe lequel d’entre nous pourrait se faire justice lui-même, sans autre forme de procès parce que l’Etat aurait été, pour le moins, "déficient" ?
La qualité ( même si elle est réelle)des productions artistiques des soi-disants intermittents ne leur permet pas d’être au dessus des lois.
Ainsi dit la célèbre maxime : il y en a des citoyens qui sont plus égaux que les autres, c’est cette maxime que revendiquent ces pseudos alternatifs pour étayer leurs forfaits, "abusés par leur parfaite bonne foi" ;
l’honnêteté ne serait-elle plus essentielle pour pouvoir revendiquer. .
Et l’honnêteté ce n’est certainement pas de squatter et, après le bec en coeur, de discuter un bail même précaire, car on met l’Etat devant le fait accompli. Et contre soi-même, personne n’accepterait une telle manière d’agir.
Honte aux sans-logis qui ne peuvent revendiquer d’occuper des Gendarmeries, sans être nullement inquiétés.
Bravo à Montbouge, à M J.E.Branaa et M Georges de soutenir XP
Enfin de l’animation pour tous et gratuitement
Suite à cet article je suis allé à l’adresse XP en question.
J’ai trouvé porte close sans indication à l’attention des curieux comme moi. Ceci m’a rappelé à quel point les mondes alternatifs se distiguent par leur opacité, souvent superieure au monde "original" dont ils sont censé incarner la critique.
Heureusement j’ai pu me consoler en visitant à quelques pas de là, MINIARTEXTIL (C’est gratuit et bien indiqué) ce qui au passage m’a permis de découvrir le magnifique salon de la mairie.
J’aurais trouvé amusant que l’hotesse d’accueil (charmante au passage)soit plongée dans un tricot. Ca aurait fait raccord.
Bonjour,
Eh oui malheureusement le lieu n’est pas toujours ouvert ! C’est que nous n’avons pas les moyens humains de faire les travaux et en même temps d’avoir une personne d’accueil à plein temps... Alors pour l’instant, pour venir nous voir, il faut nous envoyer un mail, ou bien passer lors d’un évènement.
Nous organisons d’ailleurs une seconde journée portes ouvertes le 14 mars de 14h à 21h. Et dès les beaux jours nous allons faire des animations plus régulières.
On y vient ! :)
Par ailleurs - J’ai vu des commentaires de personnes que notre présence met assez en colère. Je comprends les critiques qui sont faites, pourtant nous payons les fluides, les poubelles, nos impôts perso aussi, bref nous n’avons pas vocation de parasites. L’ordonnance de 1946 sur les bâtiments abandonnés est toujours d’actualité aujourd’hui : Des bâtiments d’Etat se dégradent, laissés à l’abandon... si bien qu’ensuite, pour les remettre en service, il faut les rénover à grand frais sur deniers publics... Alors pourquoi pas en faire des centres associatifs dans l’interim, ou bien même des logements ?
Cordialement
Mireille
contact@gareexperimentale.org
Cela ne coûte rien au contribuable montrougien, c’est un fait, mais au contribuable national, si, car qui se soucie des bâtiments nationaux qui ça et là sont occupés par des profiteurs de tous accabits, en tout cas pas monsieur Henry qui s’en réjouit avec MontBouge
Effectivement Edouard, je me réjouis qu’un lieu tel que "La Gare expérimentale" puisse s’installer (durablement) à Montrouge : en à peine 6 mois d’existence, ce nouveau lieu a donné une impulsion artistique inédite à notre commune : concerts, expositions, festival (BD, "On s’Bouge), spectacles, théâtre... Plutôt que de mordiller le nonos selon lequel tout ce que propose MontBouge est mauvais, je vous invite à dépenser votre énergie en vous rendant aux manifestations proposées par La Gare. Et vive l’art libre ;-)
Montrouge n’est pas Paris et n’héberge probablement pas de ministres.Mais de tels lieux existent ou ont aussi existé à Paris et à tous les râleurs qui se trouvent ’’surchargés’’ d’impôts à cause de tels lieux,je dis que je préfère voir des artistes investir avec un projet des immeubles inoccupés que de savoir des ministres dans des appartements à loyer dit ’’normal’’ qu’ils n’ont aucune raison d’occuper.
mon seul regret est effectivement les rares ouvertures du lieu au public