ART…rêva_54 ou la Fabrique de l’histoire
vendredi 25 septembre 2009, par
Filmer les interstices du salon d’art contemporain de Montrouge. Le 54ème du nombre qui s’est déroulé du 30 avril au 20 mai 2009. Une institution locale, fleuron de la « politique culturelle » de la ville.
Un salon délocalisé pour cause de grands travaux du futur « Centre culturel et des congrès » [1]. Exit l’ancien centre théâtro-administratif, bienvenu dans les locaux d’AREVA, louant ses services à une ville en manque d’espaces. Des locaux vides pour cause d’une autre délocalisation [2]. Rebaptisés « La Fabrique » pour la cause éphémère et marketing de ce salon. Une surface immense, des dimensions impressionnantes. La coque inversée d’un bateau phare industriel.
Filmer les interstices d’un salon c’est contourner le salon officiel de ses invités d’honneur pour se plonger dans les stigmates de la bâtisse. Avant qu’elle ne disparaisse à jamais pour raison de rentabilité immobilière. Une architecture qui laisse des traces. Celle d’un passé d’entreprise marqué par ses canalisations interconnectées, ses machineries extra-terrestres, ses vestiges sanitaires, ses animaux sparadraps…
ART…rêva_54 en guise de contre plongée imaginaire. Une proposition de projection pour la biennale « Jeune création européenne » (JCE) dès le 27 septembre 2009. On peut toujours rêver.
[1] Histoire de culture : Centre culturel et des congrès : Montrouge, Rougemond, les faux jumeaux..
[2] Histoire de lutte : Areva Montrouge : les salariés contre la liquidation..