Rénovation de façades
Les travaux du Centre de loisirs Delerue ont trouvé une issue heureuse lors de l’inauguration du 29 mars 2003. Ambiance.
Conviés par notre loup-loup communal, associations de parents d’élèves, riverains et autres personnalités locales étaient invités à festoyer à l’intérieur de la bâtisse qui succède, en la rasant, à la célèbre imprimerie Draeger. A peine franchit le portail, l’invité d’honneur peut confondre avec l’inauguration d’une maison de retraite compte tenu de la sur-représentation de personnes certes dynamiques mais peu habituées à pratiquer des activités pour les 9-14 ans. A croire que J-L M souhaitait être entouré de ses fans... du 3ème âge !
Passé le traditionnel discours de notre communicant local, la cohorte des visiteurs fut conviée à découvrir la rénovation de l’intérieur. Des locaux propres, des tables rangées, des canapés flashy, une déco simple, tout semble avoir été bien agencé. Effectivement, "électricité, cloisonnement, plomberie, peinture, chauffage, faux plafonds, revêtements de sol, hall d’entrée, sanitaires et toiture" (Montrouge magazine n° 52) donnent à l’établissment un coup de jeune. Le visiteur n’étant pas convié à une inspection de contrôle. Juste une promenade de survol. Toutefois, le citoyen zélé put constater les dissonances entre les déclarations humanistes autour de la signature de la Charte Ville handicap "pour une meilleure intégration des personnes handicapées à la vie montrougienne". L’absence d’ascenseur laissera les personnes en fauteuil roulant au rez-de-chaussée, les privant ainsi des activités accessibles sur les deux étages du Centre Delerue ! On en est pas à un paradoxe près...
Trois mois après sa mise en fonctionnement, le tableau est moins glorieux. Si des activités pluridisciplinaires fonctionnent ( arts plastiques, vidéo, théâtre...), l’atelier photo attendait toujours. Quant à l’activité poterie celle-ci risque de ne jamais voir le jour. Le manque de places pour l’accueil des maternelles Rabelais a comme conséquence de rogner une pièce du rez-de-chaussée, à l’origine imaginée pour la poterie. Le pot de terre contre le poteau rose. A se demander qui paye les pots cassés...
En outre, l’architecture intérieure semble ne pas avoir prévue une aération légitime en pleine chaleur. Les baies vitrées ne disposent pas (encore) de stores et sont fixes. Seules des vasistas offrent une courte ouverture. En faisant attention à ce que les pigeons n’investissent pas les lieux ! On n’ose imaginer la science-fiction d’une pleine canicule...
Quant à la possibilité pour nos ados de se défouler, aucun grand espace n’est prévu. Ni même une cour extérieure, digne de ce nom. Un luxe non négligeable en cas d’état d’excitation en régime de croisière (100 adolescents).
Heureusement, le public visiteur trouva son compte en se précipitant sur le buffet. C’est le seul loisir qui importe pour une inauguration réussie.